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dimanche 17 février 2008

Le vin et les artistes, par Paul Sentenac


Un nouvel ouvrage de la bibliothèque bacchique, vinique, oenologique, comme vous voudrez ; et une nouvelle illustration du fait que lorsqu'on boit du vin, on n'est jamais seul.

On est avec Homère, on est avec Verlaine, on est avec tous ceux qui en ont bu ou qui en ont parlé.

Poursuivons la mise en abîme : cet exemplaire présentement est dédicacé à un écrivain. Pour le reste je n'en dirai pas grand chose car, malgré la chaleur de l'envoi, Gaston Poulain n'a jamais pris la peine de couper les pages de son livre...

Et à mon tour je n'ai pas osé flétrir cet ouvrage sur lesquels en 80 ans, aucune paire d'yeux ne s'est posée.

En fait j'exagère, la préface a eu les honneurs du couteau, ce qui permet d'y retrouver ce genre de maximes délicieuses :
"L'histoire du vin c'est la vie de l'homme et c'est l'histoire de l'humanité". On y fustige les prohibitionnistes, "dans leur haine contre tout ce qui est boisson fermentée". Car nous devons l'ouvrage aux Editions de l'association de propagande pour le vin, à Béziers !

Un jour, je couperai le livre et vous saurez enfin ce qu'il faut savoir du vin et des artistes...

En attendant, qu'il nous suffise de savoir que la consommation de vin est la meilleure barrière contre l'alcoolisme. Oui Monsieur. Et si ça ne vous convient pas, vous pouvez toujours attraper la tuberculose...





  • P. Santenac, Le vin et les artistes, Béziers, Association de Propagande pour le vin, s.d.

lundi 4 février 2008

Les vins de Loire par Pierre Bréjoux

Un deuxième livre de ma vinographie. Je les redécouvre comme je vous les présente. J'amasse les bouquins pour la retraite, pour plus tard, dans l'espoir fou que j'aurai un jour le loisir de les étudier de près...

Voici donc Les vins de Loire, de Pierre Bréjoux. Ca date de 1974. Et c'est... disons désuet. Pas assez ancien pour que l'époque soit de l'histoire et qu'on dise stylé ce qui n'est encore que daté. Un peu comme nous autres trentenaires.

230 p. dans un format qui rentre dans la poche de votre battle pour aller à la plage. Publié sous les auspices de la RVF et muni d'une préface de + Baron Le Roy, président de l'INAO.

Préface où je retrouve, sans l'avoir cherché, de l'eau pour mon moulin :
"... bien peu de régions peuvent se vanter d'avoir vu leurs vins inspirer autant de poètes, litérateurs et artistes. Ils ont célébré leur renommée depuis le XVIe siècle. DU BELLAY, RONSARD, RABELAIS, pour ne citer que les plus anciens..."
L'inspiration, évidemment, premier des liens entre livres et vins. Mais le baron conclut sur une citation de Duhamel (pas le temps de vérifier lequel), qui, au delà du caractère pas du tout prophétique de son propos, met le doigt sur quelque chose de plus profond, des rhizomes bizarres qui parcourent le sol de l'histoire, et que la littérature couronne en un point d'orgue discret et mystérieux :

"Mystère français, ..., notre façon de cultiver la vigne, de faire le vin, de la conserver, de l'introduire à point nommé dans les repas, de le boire, de le célébrer. On commence, en nombre de pays du monde, à faire des vins honorables qui ont sans doute quelque valeur alimentaire, et qui ne sont pas sans agrément. Ces vins peuvent être, dès maintenant, un excellent objet de commerce. Pour qu'ils donnent lieu, comme en France, à un mystère national, il faudra des siècles de travail, des traditions, des goûts, du respect, de l'amour, beaucoup de poésie, et même un peu de littérature."
Rectifions, Duhamel ne manque pas de vision, il a simplement ignoré, en parlant de siècles, que le vin fait aujourd'hui reconstruit lui-même la tradition, y compris là où l'on dit qu'il n'y en a pas.

Mais il a parfaitement rendu compte de cette expérience que l'on fait inconsciemment, mais dont notre plaisir procède : quand on ouvre une bouteille, on ouvre un livre. Un livre d'histoire, le livre de toutes les pierres érigées en murets par les moines qui vivaient dans des abbayes prospères, le livre de tous les travaux des champs de mon ancêtre que je ne connaissais pas et qui buvait le vin de la vigne qui n'existe plus, mais qui existe encore puisqu'au même endroit pousse un nouveau plant.

Amen.

  • P. Bréjoux, Les vins de Loire, Paris, Société française d'éditions viticoles, 1974

Bu et appréciu ce week-end, frais, léger, comme un soleil d'hiver qui ne tape pas trop fort mais dont on sait la lumière :

  • Domaine de Trapadis, Côtes du Rhône, 2006.

vendredi 1 février 2008

indécence

Je vous montre mon jarret et ma queue de porc demi-sel, sur lit de coquillettes vertes (oui, aux légumes, sur la photo, on ne voit pas qu'elles sont vertes - je vous promets qu'elles sont vertes, d'ailleurs les enfants n'ont pas voulu en manger, si c'est pas une preuve...). Ca a cuit au four, à la cocotte, 3 h à 150. Réchauffé le lendemain, une heure à 120. C'est super simple, parfaitement bon et fondant, et pas cher (le jarret doit être à 7 euros le kilo et la queue à 2 et quelques - en plus vous pouvez récupérer les osselets).
Qu'est-ce qu'on boit avec ça ? A vrai direje ne sais pas... Je ne sais pas bien faire travailler ma mémoire des parfums et des goûts pour appareiller les vins et les plats. C'est comme associer deux couleurs de tête, pas facile.

Un autre jour, je vous parlerai de ma terrine de queue de porc (ne me demandez pas pourquoi la queue de porc, c'est comme ça).

Et puis comme ce blog est censé se consacrer aux livres et au(x) vin(s) réunis, je reviens bientôt avec un bouquin tiré de ma petite bibliothèque goût (il n'y a pas de quoi tenir 10 ans de chroniques, il faut l'avouer...)
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jeudi 31 janvier 2008

les grands esprits

Et oui, après le téléphone et la photo couleur, voilà que deux personnes ont la même grande idée à peu près en même temps ! Il y a quelques jours, j'intitule ce blog Mon(t)rouge, et voilà que je tombe, en bordure de notre bonne ville sur le chantier de cet établissement qui s'installe. Pour l'esprit, on verra plus tard, on n'a que le permis de construire pour se faire une idée...


C'est vrai, j'exagère, la photo couleur n'est pas une si grande invention...
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